La
perlèche est un intertrigo de la commisure labiale (cheilite angulaire).
Les diagnostics et facteurs étiologiques
sont détaillés à droite de chaque cas (1,2,3,4,5): Sommaire...
N° 1 : femme de 80 ans. Fissures douloureuses chroniques. Cavité
buccale normale. R : cheilite angulaire
fissuraire, perlèche. A cet âge, l'accentuation des rides et la profondeur
des plis des commissures labiales favorisent la migration de salive,
source de macération permanente et d'irritation. Une xérostomie,
l'absence de prothèse dentaire chez l'édenté
ou une prothèse dentaire mal adaptée sont aggravants
(par un articulé dentaire trop étroit). Une surinfection
par le candida albicans est fréquente (décontaminer la prothèse
et la cavité buccale). Mis a part la correction des facteurs
précédents ou l'usage d'un lait imidazolé,
on peut conseiller l'application d'une préparation non grasse
comme une pâte à base de sels de zinc et de talc,
ou une crème contenant des sels de zinc et du sucralfate.
N° 2 : jeune femme de 18 ans sans antécédent. Examinée
en hiver. Depuis 7 jours, gène des commissures labiales,
apparition de ces croûtes extensives. R
: perlèche impétiginisée. La cheilite climatique hivernale peut se compliquer
de fissures, un tic de léchage est un facteur aggravant.
Le staphylocoque doré est responsible de l'impetigo. Traitement
: crème antibiotique (p.ex. à l'acide
fusidique DCI).
N°
3 : jeune femme de 18 ans. Depuis plus
d'un an, apparition bi-mensuelle de ces lésions douloureuses,
toujours latéralisées à droite, évoluant
vers une croûte et guérison en une dizaine de jours. R : cheilite et perlèche herpétique, récurrences d'herpès labial. L' impétiginisation
se caractérise par l'apparition de croûtes jaunâtres
et retarde la cicatrisation.
Autres étiologies de perlèche
à considérer : syphilides; en cas de résistance
au traitement local : carence en acide folique, en riboflavine,
en fer, en zinc, diabète, infection à VIH, immunosuppresseurs,
corticoïdes, antibiotiques.