Photoallergie à la chlorproéthazine
(photosensitivity caused by topical chlorproethazine)

Les décontracturants musculaires contenant des dérivés apparentés aux phénothiazines sont réputés photosensibilisants (1). Contrairement au phénomène de phototoxicité reproductible chez de nombreux sujets (cyclines), la photoallergie touche peu d'individus.
Le médicament est appliqué sur une zone cutanée, et diffuse par voie générale à l'ensemble du tégument.
 

La lumière solaire est indispensable pour révéler l'eczéma : la région lombaire sur laquelle ce patient avait massé ce topique était indemne. Il continuait donc à utiliser ce médicament sans se douter...
Une telle photosensibilisation peut survenir par procuration, en appliquant le topique sur un membre de l'entourage.
Après l'éviction du médicament, le traitement passe par une mise à l'ombre du patient, le recours à des dermocorticoïdes, parfois à une corticothérapie par voie générale.
Les phénothiazines exposent au risque ultérieur de
syndrome de photosensibilité rémanente : malgré l'arrêt total de la molécule, il persiste une photosensibilité anormalement prolongée (parfois plusieurs années) et pour une intensité solaire modeste (dermatite actinique chronique).
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(C) Dr E. PIERARD
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Référence :
(1) Marguery M-C. Chap.11 p.75-81 in Photodermatologie, S.F. de Photodermatologie, Arnette éditions, juillet 2003.