DERMATITE PERI-ORALE
(perioral dermatitis, dpo, diagnostic
différentiel de l'acné)
Cette pathologie assez fréquente
chez la femme doit faire rechercher à l'interrogatoire l'application
de dermocorticoïdes sur la face. La 1ère patiente avouait
l'usage par à-coups d'une crème au valérate de diflucortone à 0,1% (classe II, forte) pour soigner ses "rougeurs".
Il s'agit d'un cercle vicieux, car la patiente voit disparaitre rapidement cette
dermite sous dermocorticoïdes, avec rebonds de plus en plus importants
lors du sevrage. Les cosmétiques occlusifs (base maquillage + crème
hydratante) ou associées à une crème de nuit sont aggravants
(1). Des récidives spontanées sont
possibles.
Outre le sevrage définitif des dermocorticoïdes (prévenir
la patiente de l'effet rebond), prescrire une antibiothérapie per os
de type cycline, par exemple doxycycline
DCI 100 mg/j pendant 2 à
4 semaines, l'érythromycine
DCI per os (250 à 500
mg/jour) est une bonne alternative chez la femme enceinte ou en période
estivale (phototoxicité des cyclines). Un gel au métronidazole
à 0,75% est une option, surtout en cas de rosacée associée,
mais la tolérance des topiques en général est mauvaise
lors du rebond lié au sevrage cortisoné.
Voir aussi : rosacée, pustulose faciale à pityrosporum ovale, démodecidose.
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Référence:
(1) : Malik R, Quirk CJ. Topical
applications and perioral dermatitis. Australas J Dermatol. 2000 Feb;41(1):34-8.
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