PEMPHIGOÏDE GRAVIDIQUE
(syn. pempigoid gestationis, herpes
gestationis)
Maladie rare (1/10 000- 1/60 000
grossesses), survenant à la fin de la grossesse, ou dans le postpartum.
Le diagnostic différentiel doit être fait avec l'éruption
tardive de la grossesse, encore appelé PUPPP (Pruritic urticarial papules
and plaques of pregnancy) ou également PEP (Polymorphic eruption of pregnancy),
maladie fréquente avec prurit, macules rouges, ressemblant à de
l'urticaire, parfois papuleuse et vésiculeuse, atteignant de façon
typique les vergetures sur l'abdomen.
Dans la pemphigoïde gravidique, on retrouve souvent des vésicules
et des bulles (souvent groupées en rosette, herpétiforme) avec
atteinte de la région péri-ombilicale et épargnant les
vergetures.
Ci-dessous, lésions
typiques ombilicales, à droite, vésiculo-bulles groupées
en rosettes. |
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Ci-dessous, lésions
situées à la cuisse : |
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L'immunofluorescence permet le diagnostic différentiel :
1) Biopsie de peau érythemateuse pour Immunofluorescence directe (IFD): on retrouve un dépot de C3 le long de la membrane basale : image de pemphigoïde gravidique*. |
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2) Sérum pour immunofluorescence
indirecte (IIF) sur oesophage de singe, on retrouve le facteur du
pemphigoïd gestationis (HGF) le long de la membrane basale
au titre de 1/60*. |
Le traitement consiste en une corticothérapie
générale (prednisolone DCI 30 à 50mg/jour), à diminuer
lentement suivant l'évolution clinique. Souvent on remarque une recrudescence
lors de l'accouchement. La maladie peut encore persister durant des mois.
Durant les grossesses suivantes, une récidive est à craindre.
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